L'histoire du quartier

500 - 1100
Saint-Sever
Châsse Saint-Sever, musée des Antiquités, Rouen (Pôle Beauvoisine) - Musée-Métropole-Rouen-Normandie - Clichés Yohann Deslandes
Moyen-âge
Saint-Sever avant Saint-Sever : le bourg d’Emendreville

Né près de Coutances, le futur Saint-Sever fonde une communauté religieuse et élève une chapelle Notre-Dame Devenu évêque d’Avranches, il meurt vers 570 et est inhumé dans la chapelle qu’il a fondé. Au 10e siècle, deux moines rouennais, de passage dans cette chapelle lors de leur pèlerinage vers le Mont-Saint-Michel, font la demande de transfert des reliques et de leur châsse à Rouen. Arrivés à Rouen et plus précisément rive gauche dans le bourg d’Emendreville (ancien nom du quartier Saint-Sever), la châsse devient de plus en plus lourde voire même intransportable. Les moines y voient la volonté de saint Sever de reposer à cet endroit. L’archevêque fait une donation pour la fondation d’une église dédiée au saint, église qui va donner par la suite son nom au quartier.

Si la châsse d’origine semble avoir disparu, une châsse contenant les reliques de saint Sever est donnée au 12e ou au début 13e siècle à la cathédrale Notre-Dame de Rouen par le chanoine Drogon de Trubleville. Elle est ensuite déposée au Musée des antiquités (Musée Beauvoisine) où elle est toujours conservée.

1000 - 1600
Renaissance
« Portrait de la Ville de Rouen », dans Belleforest, Cosmographie universelle de tout le monde, 1575. Photo Christophe Kollmann © 1984 Inventaire général Région Normandie
Moyen-âge et Renaissance
Sur la rive gauche

Au cours du Moyen-âge, puis à la Renaissance, la ville de Rouen occupe la rive droite de la Seine et accroit progressivement le périmètre de ses remparts. Peu habitée, la rive gauche est constituée d'un faubourg le long d'un axe de circulation antique se dirigeant vers le sud ; des activités artisanales dont l'arsenal royal « Le Clos aux galées » dédié à la construction des navires de guerre, des couvents, puis de premiers ateliers de céramique s’y implantent.

1640 - 1648
Blaise Pascal
Blaise Pascal © Dennis Jarvis
Blaise Pascal et l’expérience des liqueurs

Savant et philosophe du 17e siècle, Blaise Pascal (1623-1662) nait en Auvergne. Très jeune, il s’intéresse aux sciences et notamment aux mathématiques. Inventeur de génie, il crée la première machine à calculer à 19 ans, la pascaline. A la suite de la nomination de son père, Etienne, comme commissaire délégué aux impôts à Rouen, il séjourne avec sa famille rive droite près de l’abbaye Saint-Ouen de 1640 à 1648.  Vers 1646-1647, il réalise, avec son père et le physicien Pierre Petit, plusieurs expériences visant à démontrer l’existence du vide. Une de ces expériences consiste à installer deux longs tubes de verre, l’un rempli d’eau et l’autre de vin à la verticale dans des cuves d’eau. Ainsi retournés, ils laissent un espace vide dans leur partie supérieure.

Afin de réaliser cette expérience, ils bénéficient du savoir-faire de la verrerie de Saint-Sever. Une première manufacture de verre s’installe vers 1598, rive gauche, à Rouen à la demande du roi Henri IV. Le but étant de produire du verre de qualité en France comme celui réalisé à Venise. Le faubourg Saint-Sever est alors vu comme le lieu de développement futur de la ville.

En mémoire de cette expérience, une plaque a été posée place Saint-Sever à l’emplacement de la verrerie. De même, le lycée du quartier prend le nom de Blaise Pascal en 1961.

Pour en savoir plus
MAZAURIC, Claude. Note sur la verrerie de Saint-Sever au temps d’Etienne Pascal In : Les Pascal à Rouen, 1640-1648 [en ligne]. Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2001 : https://doi.org/10.4000/books.purh.7573.
Le Noxaïc Armand, « Comment Blaise Pascal a pu envisager et réaliser l’expérience des liqueurs de Rouen », Revue d'histoire des sciences, 2015/1 (Tome 68), p. 5-22. DOI : 10.3917/rhs.681.0005. - https://www.cairn.info/revue-d-histoire-des-sciences-2015-1-page-5.htm

1650
Manufactures et couvents
© C. Lancien, C. Loisel / Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie
17e et 18e siècles
Manufactures et couvents

Le développement de la rive gauche va de pair avec celui des manufactures de faïence. En 1720, treize faïenciers travaillent dans le faubourg Saint-Sever, offrant à la ville une de ses productions les plus importantes. Rouen est alors un des plus grands centres faïenciers français : ses décors sont tellement appréciés qu'ils font l'objet de nombreuses copies. Dans le même temps, les établissements religieux sont agrandis (Bonne-Nouvelle, Emmurées, Grammont, Frères des écoles chrétiennes, notamment). Tandis que le trafic portuaire et commercial s'intensifie, la rive gauche continue d'accueillir ponctuellement des chantiers de réparation de bateaux.

1700
1700
17e siècle – 20e siècle
Des espaces de loisirs

La Seine, ses îles et ses rives sont aussi des espaces de loisirs appréciés des Rouennais : voitures d'eau, auberges ou salles de jeux, promenades, comme celle du Cours-la-Reine, fréquentée depuis le 17e siècle. Ce mail planté bordant le fleuve face à l’île Lacroix, rive gauche, offre à la bourgeoisie locale un lieu de flânerie dominicale, un cadre bucolique illustré par les photographes et les peintres, tels Camille Pissaro ou Eugène Boudin.

Après la Seconde Guerre Mondiale, le Cours-la-Reine n’est pas replanté ; ce n'est plus aujourd'hui qu'un simple quai, un peu délaissé bien qu’il ait gardé son nom.

1752
Blason
Armoiries de John Holker lors de son anoblissement en 1775, Archives départementales de Seine Maritime, 3 b 58 fol. 57 © Archexpo
John Holker (1719-1786)
Un entrepreneur anglais à Saint-Sever !

1752 :  fondation de la première manufacture de velours de coton en France à Saint-Sever !

Né près de Manchester, John Holker est un partisan de la maison Stuart, branche catholique des souverains britanniques, alors que le roi d’Angleterre est, à cette époque, protestant. Il fuit l’Angleterre, son pays, après avoir été fait prisonnier à la bataille de Culloden en 1746.

John Holker poursuit ensuite une carrière militaire au service de la France, puis s’installe à Rouen. Il y fonde la première manufacture* de velours de coton de France en 1752, à Saint-Sever, rue Saint-Julien, en apportant main d’œuvre, machines et pratiques anglaises.

Nommé inspecteur général des manufactures en 1755, il concourt au développement de l’industrie cotonnière en France - notamment en Normandie - et est naturalisé français en 1766.  Entrepreneur de génie, il s’intéresse à plusieurs domaines comme la faïence mais fonde aussi la première fabrique de production d’acide sulfurique en France, là encore à Saint-Sever !

Pour en savoir plus
https://www.historia.fr/les-tissus-de-monsieur-holker
http://www.archexpo.fr/timelinr/lettres-danoblissement-de-john-holker-enregistrees-par-la-cour-des-aides

 

 

1813 - 1829
1829
Le pont de pierre ou pont Corneille

Après la destruction du pont médiéval de Rouen, situé au niveau de l’actuel pont Boeildieu, un pont de bateaux (17e siècle) est utilisé pendant plusieurs décennies. Il faut attendre le 19e siècle pour que la traversée de la Seine soit facilitée par la construction de plusieurs ponts, à commencer par le pont de pierre, ou pont Corneille, enjambant l’île Lacroix. Construit de 1813 à 1829 par l'ingénieur François Laurent Lamande, il est détruit pendant la Seconde guerre mondiale.

1840 - 1843
3mai1843
Le Pont Corneille et la gare Saint-Sever, vers 1910 (carte postale, coll. G. Pessiot)
Arrivée du chemin de fer à Rouen

L'établissement du chemin de fer de Paris à Rouen est engagé avec la loi du 15 juillet 1840. Les travaux sont rapidement menés et la ligne est inaugurée le 3 mai 1843, avant l'achèvement de la gare de Rouen. Située sur la rive gauche, en amont du pont Corneille, celle-ci est due à l'architecte anglais William Tite.

Le trafic est ouvert aux voyageurs le 9 mai 1843, puis au transport de marchandises le 10 août. 3h30 sont alors nécessaires pour relier Paris à Rouen par les trains les plus rapides.

1856 - 1860
Une nouvelle église pour un quartier en développement
©A. Aubry
Une nouvelle église pour un quartier en développement

13 avril 1857 : pose de la première pierre Ou 26 mai 1860 : bénédiction du nouvel édifice
Face au développement du quartier et à la ruine de l’église ancienne, est décidée la construction d’une nouvelle église durant la seconde moitié du 19e siècle. Elle est construite entre 1857 et 1860 un peu plus au sud de l’église d’origine. La nouvelle église en brique et pierre est l’œuvre de l’architecte de la ville de Rouen Charles Vachot qui s’inspire de l’architecture de la Renaissance pour l’édifier. Le clocher de l’église élevé au-dessus de la façade principale avec son horloge domine le quartier.

En savoir plus

1858 - 1940
Henri Gadeau
Henri Gadeau de Kerville
Un globe-trotteur du 19e siècle

« Les vieux arbres inspirent des idées poétiques aux personnes dont le cerveau n’est pas inhibé d’un utilitarisme atrophiant » Henri Gadeau de Kerville, Les vieux arbres de la Normandie.

Né à Rouen le 12 décembre 1858 dans une famille de manufacturiers du quartier Saint-Sever, Henri Gadeau de Kerville est un explorateur et scientifique normand. Elève au Lycée Corneille, il se passionne dès le plus jeune âge pour la nature et son observation. A la fois photographe, naturaliste, zoologue, botaniste, Il réalise de nombreux voyages scientifiques en France et à l’étranger. Entre 1890 et 1932, Il publie les vieux Arbres de la Normandie, une somme en 6 fascicules visant à recenser les arbres les plus remarquables du territoire : 113 y sont décrits et photographiés ! Ses collections, fruits de ses nombreux voyages, sont aujourd’hui conservées dans les musées de Londres, Paris Rouen et Elbeuf, tandis que sa bibliothèque, est léguée à la bibliothèque patrimoniale Villon de Rouen à son décès en 1940. Il est inhumé au cimetière monumental de Rouen.

Pour en savoir plus
https://rnbi.rouen.fr/fr/page-descriptive/fonds-gadeau-de-kerville
http://arehndoc.blogspot.com/2012/05/les-vieux-arbres-de-normandie.htm

 

1872 - 1883
7janvier1883
Densification du réseau ferré

Une nouvelle ligne ferroviaire entre Rouen et Orléans est ouverte en 1883. Elle dessert Elbeuf, alors importante ville drapière, puis Evreux, Dreux et Chartres.

La gare d'Orléans, implantée à l'ouest de celle de Saint-Sever, se compose dans un premier temps de simples baraquements en bois ; il s’agit de la quatrième gare de Rouen, après la gare de la rue Verte (1847) et la gare Martainville (1867, liaison Rouen - Amiens).

1894
1894
La gare d’Orléans

En 1894, l’architecte Juste Lisch (1828-1910, architecte de la Cie, auteur des gares de Paris Saint-Lazare et de celle du Havre) construit un nouveau bâtiment pour la gare d’Orléans. Ce bâtiment en pierre de taille calcaire adopte un plan en U, avec une façade principale développée en longueur, percée de hautes baies cintrée et encadrée par deux pavillons à étages.

Un viaduc ferroviaire métallique raccordant les deux gares de la rive gauche est construit en 1898.

1940 - 1944
1944
Vue aérienne de Rouen en mai 1950 (© photo J. Vavasseur, Paris-Normandie)
Les sinistres de la Seconde Guerre mondiale

Avec les destructions de juin 1940, d’avril, mai et juin 1944, les infrastructures portuaires, ferroviaires, une partie du centre-ville de Rouen et de Sotteville-lès-Rouen sont anéantis.

1941 - 1947
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Maquette de la reconstruction de Rouen (MRU), exposée à la Foire-expo de 1952 (© coll. G. Pessiot)
Le plan de Reconstruction de Rouen

Architecte et urbaniste, Jacques Gréber élabore dès 1941 le plan de Reconstruction de Rouen, modifié après les bombardements de 1944. Il propose en 1947 un plan d'aménagement de la région rouennaise avant d'être nommé à de nouvelles fonctions. Ses successeurs travailleront encore deux ans à l'élaboration du projet.

1948 - 1952
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Vue aérienne des ponts de Rouen en mai 1955 (© photo J. Vavasseur, Paris-Normandie)
Reconstruction du pont Corneille

Projeté en 1948, le pont Corneille est reconstruit en 1952. Son tablier est composé d'éléments en acier soudé, selon un procédé innovant à cette époque.

1950
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Vue aérienne du chantier de la nouvelle préfecture en 1959 (© photo Paris-Normandie)
Début de la Reconstruction

Après l'implantation des quais, les premiers immeubles de la Reconstruction sont édifiés en 1950 sur les deux rives de la Seine.

1955 - 1957
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Essais de résistance du pont Boieldieu en 1955 (© photo Paris-Normandie)
Reconstruction du pont Boieldieu

Axe central de la ville, le pont Boieldieu est magnifié par les sculptures monumentales de Saupique et Baumel mises en place en 1957.

Les ponts Jeanne d’Arc (1957) et Guillaume le Conquérant (1967) complètent la desserte des deux rives du fleuve.

1958 - 1965
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Archives et ancienne préfecture

La tour des Archives Départementales et le bâtiment de l'ancienne préfecture sont l’œuvre des architectes Bahrmann, Leroy et Dussaux, construits entre 1958 et 1965.

Avec le déménagement de la préfecture en 1995, les bâtiments accueillent le siège du Conseil départemental de Seine-Maritime.

1969 - 1978
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Construction du Centre commercial Saint-Sever, en 1977 (© photo Paris-Normandie)
Construction de la ZAC Saint-Sever

En 1974, Jean Lecanuet, maire de Rouen nouvellement élu, lance une zone d’aménagement concerté (ZAC) sur 14 hectares d'anciennes usines et de terrains vagues, au cœur de la rive gauche. Ce projet est l'un des premiers à regrouper une centaine de bureaux et commerces, avec comme objectifs le rééquilibrage des deux rives et le renforcement du poids de Rouen dans son agglomération en plein développement.

Le projet comprend un parking en sous-sol de 1 800 places, un centre-commercial sur deux niveaux et un équipement culturel polyvalent, l’espace Duchamp Villon.

1978 - 1979
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Inauguration du Centre commercial Saint Sever, le 23 octobre 1978 (© photo C. Laffon, Paris-Normandie)
Ouverture d’équipements

Le centre commercial Saint-Sever est inauguré le 23 octobre 1978. L’Espace Duchamp-Villon, équipement culturel polyvalent, ouvrira en octobre 1979, pour être fermé en 2001.

1980 - 2020
fouilles archéologiques
Objets issus des fouilles de la rue Blaise Pascal, 2020 © Alan Aubry – Métropole de Rouen – Normandie
Un quartier de faïenciers révélé

L’histoire manufacturière du quartier Saint-Sever a refait surface récemment lors des fouilles archéologiques menées par Paola Calderoni en 2020, au niveau des rues Blaise Pascal, Saint-Julien et Henri Gadeau de Kerville dans le cadre d’un projet immobilier. L’équipe d’archéologues de l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) a mis au jour deux fours, des ateliers et dépotoirs avec des déchets de production provenant de la faïencerie Jourdain où une vingtaine de personnes travaillaient au 18e siècle.

Un topo vous explique cela en quelques minutes : https://www.youtube.com/watch?v=9uZO1zWSkfA

Pour en savoir plus
https://www.youtube.com/watch?v=gEF2gXQloRo
https://www.inrap.fr/rue-gadeau-de-kerville-rue-saint-julien-et-rue-blaise-pascal-rouen-seine-15535
https://www.inrap.fr/des-installations-manufacturieres-et-industrielles-exhumees-rouen-14876

 

2014
Place des Emmurées
Réaménagement de la place des Emmurées

A l’emplacement des jardins de l’ancien monastère des Emmurées, une place de marché est aménagée au cœur d’un quartier urbanisé au 19e siècle. Une première halle y est installée dans les années 1930, remplacée par un marché couvert d’un parking dans les années 1960. La rénovation de la place, achevée en 2014, en concilie les deux fonctions.

2018
La rue Saint-Sever fait sa mue
La rue Saint-Sever fait sa mue

La Métropole Rouen Normandie a réaménagé en 2018 la rue et la place Saint-Sever, avec l’appui financier de l’Union Européenne. Un aménagement dans la suite de celui réalisé en 2014 pour la place des emmurées et plus aisé pour les personnes à mobilité réduite avec la suppression des marches qui séparaient par endroit les 2 côtés de la rue. Une transformation et de nouveaux usages mis en valeur dès 2019 avec la réutilisation temporaire du pop up park coloré de l’armada.

2019
œuvre éphémère
Quand la forêt verte est à Saint-Sever…

A l’occasion du lancement du festival Forêt monumentale et en partenariat avec le festival international d’architecture et de design espagnol Concéntrico . Festival Internacional de Arquitectura y Diseño de Logroño, un œuvre éphémère sur le thème de la forêt a été installée place Saint-Sever du 20 septembre au 20 octobre 2019. Cette installation artistique éphémère dénommée « Forêt » a été réalisée par l’agence d’architecture madriléenne Mecanismo et financée avec le soutien de Helpevia et du centre commercial Saint Sever très impliqués dans le renouveau du quartier Saint Sever.

Le projet a été choisi pour sa capacité à évoquer la Forêt dans un environnement urbain grâce à des simples transformations géométriques de panneaux en bois, transformant les ruelles en « nature urbaine », amenant ainsi les habitants et visiteurs à porter un autre regard sur un quartier en pleine requalification et renouveau : Saint-Sever.

2020
Rouen impressionnée
Rouen impressionnée impressionne les murs de Saint-Sever

Le festival Rouen impressionnée 2020 met à l'honneur la rive gauche de Rouen, les quartiers Saint-Sever et Grammont.

L'occasion de parcourir le quartier à la découverte des œuvres de street-art ponctuant les rues et les passages de la ville.

Le détail des œuvres, des artistes et des visites sont sur le site internet du festival et un livret audio fait par des élèves avec guide et artiste pour les plus curieux : https://read.bookcreator.com/vuNRfzkf0bNoAOZ2iO9qPWPHnQa2/uYzqCxrOT8GZW4odz9bdSQ

2020
L’Hôtel du département
L’Hôtel du département reconnu Monument historique

Depuis le 28 octobre 2020, l’Hôtel du Département situé à Rouen sur la rive gauche de la Seine est officiellement inscrit au titre des Monuments historiques. La collectivité a initié cette démarche en vue de protéger et de valoriser ce patrimoine.

 « Rien n’a été laissé au hasard lors de la conception de cet ensemble et les commanditaires de l’époque (État et Département) ont voulu frapper un grand coup pour faire oublier l’image de Rouen partiellement rasée. L’objectif était d’asseoir l’autorité institutionnelle tout en rationalisant et optimisant le fonctionnement des services », introduit Isabelle Maraval, chargée de mission du patrimoine.
Quatre des cinq bâtiments construits de 1957 à 1965 ainsi que la tour des Archives sont désormais inscrits au titre des Monuments historiques. Cette mesure concerne à la fois les façades et toitures mais aussi de multiples espaces intérieurs. Leur préservation est ainsi actée sur le long terme pour assurer la transmission de ce patrimoine et du témoignage qu’il constitue aux générations futures.

Exemple d’architecture contemporaine de l’après-guerre, l’ensemble accueillait à l’origine la nouvelle préfecture et les archives départementales. « Les bâtiments se voulaient à la fois extrêmement fonctionnels et modernes. Cette esthétique novatrice lui a valu le surnom de « Préfecture de l’an 2000 ». Que l’on soit sensible ou non à ses formes, celles-ci ont constitué une véritable révolution », commente Isabelle Maraval.

Plus d’information sur le site du Département de la Seine maritime : https://www.seinemaritime.fr/mon-departement/lhotel-du-departement.html

Exposition Audace et Modernité

Courant 2021, une exposition a retracé les 55 ans d’histoire de l'Hôtel du Département. Cette dernière est dorénavant disponible en visite virtuelle : Visite virtuelle Audace et Modernité